FAQ
Lorsque l’on veut réaliser des vidéos de qualité comme au cinéma, un des paramètres à maîtriser pour y parvenir est la profondeur de champ. Nous verrons dans cet article les principes de base qui permettent de la contrôler.
Qu’est-ce que la profondeur de champ ?
Lorsque vous filmez une scène, et que vous faites la mise au point (le focus) sur un objet pour qu’il soit net, en théorie, elle se fait en un point. Mais en réalité, la mise au point se fait sur une zone : des éléments situés avant et après l’objet visé le sont aussi. Cette zone que vous percevez comme nette est ce qu’on appelle la profondeur de champ.
J’utilise bien le verbe « percevoir » car en fonction de votre acuité visuelle, de la taille et de la qualité de votre écran de contrôle et des conditions de visionnage (par exemple en plein soleil…), la zone de netteté vous semblera différente. Tout ce qui est en dehors de cette profondeur de champ parait flou. Cette limite entre le nette et le flou ne se fait pas de manière abrupte mais elle se fait graduellement.
Il faut savoir que cette zone de netteté peut être plus ou moins étendue.
Les moyens d’agir sur l’étendue de la profondeur de champ
Il faut savoir que plusieurs paramètres influencent la profondeur de champ. C’est-à-dire qu’ils vont allonger la zone de netteté (avoir une grande profondeur de champ) ou bien au contraire, la réduire (c’est avoir une petite profondeur de champ).
On peut se dire : Il vaut mieux que tout soit net, il n’y a pas d’intérêts à avoir une image floue !
Eh bien on va prendre en exemple votre vue. En ce moment, vous êtes en train de lire cet article sur un écran. Cet écran vous parait net et tout ce qui est derrière vous semble flou. Et lorsque vous vous concentrez sur ce qui a derrière l’écran (par exemple un mur avec des motifs), les motifs à l’origine flous deviennent nets alors que l’écran lui, devient flou.
Et c’est cette dualité flou/net qui met en valeur les objets que vous observez.
Malgré sa position excentrée, notre attention est portée sur la jeune fille.
Au cinéma, c’est ce qu’on cherche généralement à avoir. Souvent, vous remarquerez que les images les plus esthétiques et les plus belles sont obtenues lorsque le sujet filmé (objet ou personnage), se détache d’un arrière-plan (ou d’un premier plan) flou. C’est ce qui permet de mettre en valeur le sujet, et c’est ce qui donne une impression de profondeur à l’image. Contrairement à une image plate, sans reliefs.
Mais il y a des cas où avoir toute l’image nette a des avantages. Comme exemple lorsqu’on filme un paysage, un évènement sportif ou qu’on réalise un documentaire, et qu’on souhaite que tous les détails de la scène soient bien visibles.
Le paysage: tous les plans sont nets
Mais bien souvent, ce qui fait la différence quand on souhaite avoir des images qui dégagent une impression de qualité, c’est lorsqu’ on arrive à mettre en valeur un détail de la scène en la faisant ressortir grâce à une petite profondeur de champ.
Et pour obtenir une petite profondeur de champ, plusieurs paramètres entrent en jeu :
Une ouverture faible de l’objectif
Je vous avais dans un précédant article, expliqué la notion d’ouverture de l’objectif de votre caméra pour modifier l’exposition de l’image. Pour rappel, je vous avais dit que plus l’ouverture de votre objectif est grand, plus il laissait passer de la lumière, et plus l’image obtenue était lumineuse. Jouer sur l’ouverture de votre objectif n’affecte pas seulement la luminosité de l’image mais modifie aussi la profondeur de champ.
Plus l’ouverture est grande (f petit), plus la profondeur de champ est petite et donc plus la zone de netteté est faible. C’est généralement avec une grande ouverture que l’on peut obtenir des images avec un beau flou d’arrière-plan (ce qu’on appelle le « bokeh »)
A l’inverse, plus l’ouverture de l’objectif est petite (f grand), plus la profondeur de champ est grande, avec une image où la zone de netteté est étendue.
Pour une même mise au point (sur le pot au 1er plan), plus je ferme le diaphragme de l’objectif, plus la profondeur de champ augmente, et plus les pots suivants deviennent nets.
f/5, mise au point à 0.3m : seul le 1er pot est net
f/18, toujours une mise au point à 0.3m : le 2e pot est plus net
f/32, mise au point à 0.3m : grande profondeur de champ, tous les pots sont nets
Une focale longue
Un objectif avec une focale courte, ce qu’on appelle plus couramment un objectif grand angle (permettant d’avoir des plans très larges même à distance faible du sujet filmé), a tendance à avoir une profondeur de champ étendue.
Alors qu’un objectif avec une focale longue, comme les téléobjectifs, permet d’obtenir une petite profondeur de champ.
Un grand capteur
Je vais vous éviter des explications compliquées (diamètre du cercle de confusion etc…). Mais pour des réglages identiques (même ouverture, focale, distance du sujet etc…), plus un capteur de caméra est grand, plus la profondeur de champ est petite.
Or plus un capteur est grand, plus l’appareil est cher. Ceci explique en partie pourquoi nos smartphone, avec leur capteur miniaturisé (taille du téléphone oblige…) ou bien les caméscopes grands publics bons marchés ne permettent pas d’avoir des images de qualité avec une petite profondeur de champ.
Une astuce pour avoir un meilleur bokeh*
(*) Le bokeh (se prononce boké) désigne la qualité du flou d’arrière-plan d’une photographie.
Si vous avez atteint les limites de votre appareil et que votre objectif ne vous permet pas une ouverture de folie (et donc une profondeur de champ très courte), une astuce consiste à éloigner le sujet filmé de l’arrière-plan. Ou bien, déplacez-vous autour du sujet pour avoir un angle de vue où l’arrière-plan sera le plus éloigné possible. Car plus l’arrière-plan est éloigné du sujet sur lequel on a fait la mise au point, plus cet arrière-plan sera flou.
Un exemple:
Le 2e pot est rapproché : il est plus ou moins net
Sans toucher aux réglages mais juste en déplaçant le 2e pot: le flou parait accentué
Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai - 2015 - Site fermé
Il vous arrive souvent de filmer des scènes où la lumière et les couleurs, à l’œil nu, vous paraissaient magnifiques. Mais en regardant les vidéos, les couleurs n’avaient pas du tout le même rendu.
Cet article vous explique, une méthode que vous auriez peut-être aimé connaître dès le début, et qui vous aurait évité de perdre du temps.
Le réglage de la balance des blancs est bien connu des vidéastes confirmés, mais très peu utilisée par les débutants. Cela a été durant de nombreuses années le cas pour moi. J’en avais entendu parler, mais je pensais que ce n’était qu’un gadget utilisé seulement par les plus pointilleux. Or ce réglage est très important à maîtriser si votre objectif est de réaliser des vidéos de qualité.
Pourquoi la balance des blancs est-elle nécessaire à régler?
Imaginez que vous avez en main un œuf tout blanc et que vous sortez avec de chez vous pour aller vous balader (oui c’est un loisir peu commun me direz-vous !). Il fait jour, et il se trouve que le ciel est couvert. Vous tendez le bras et vous observez l’œuf. Il est blanc.
Exemple avec l’œuf
Vous continuez à marcher et vous vous retrouvez sur une plage. Entre temps, les nuages se sont complètement dissipés, et vous êtes en face d’un magnifique coucher de soleil. Vous contemplez à nouveau l’œuf : eh bien, il est toujours blanc !
Mais si on se base sur les principes de la lumière (je vous vois déjà soupirer…ça ne sera pas compliqué promis !), un objet pour être vu, réfléchit de la lumière provenant d’une source lumineuse. Donc sous cette lumière jaune-orangée de ce coucher de soleil, l’œuf reflète en réalité une lumière orangée (ce qu’on appelle une couleur chaude). Et tous les autres objets présents tout autour (un buisson vert, un oiseau rouge que vous observez), voient leurs couleurs s’altérer et se teinter d’orange. Il en est de même que lorsque vous êtes sous le ciel nuageux : les objets ont une teinte bleutée (couleur froide). Aussi lorsque vous placez l’œuf sous une lumière intérieure douce (jaunâtre) ou sous un tube néon : sa couleur est altérée en fonction du type de lumière qui l’éclaire.
Couleurs bleutées froides
Couleurs orangées chaudes
Robert Sève, auteur du livre « La physique de la couleur », et ancien président du centre français de la couleur a dit : « Les objets usuels ne semblent pas changer d’apparences colorées quand on passe de l’éclairage usuel à un éclairage artificiel… la constance des couleurs nous permet de reconnaître les couleurs et de leur donner un nom. »
Ce qui se passe, c’est que votre cerveau s’adapte sans que vous y pensiez à la lumière ambiante. Il ajuste les différents niveaux de couleur (rouge, vert et bleu) afin que les objets perçus vous paraissent d’une couleur habituelle, normale. C’est ce qu’on appelle « l’adaptation chromatique ».
Mais votre caméscope n’est pas aussi évolué.
C’est pour cela que régler la balance des blancs, c’est permettre à son caméscope de restituer les couleurs des objets malgré le changement d’ambiance de la lumière, comme notre cerveau le ferait. Bien sûr, les logiciels de traitement de données ne sont pas aussi efficaces que nos neurones, mais le résultat est quand même correct.
On pourrait aussi se dire : « Je filme sans régler la balance des blancs, et je retoucherai la couleur des vidéos au montage. »
Mais tout corriger au montage prend plus de temps. C’est une étape chronophage, et qui nécessite des compétences techniques assez pointues. Cela pourrait même au final, altérer la qualité des images.
Comment régler la balance des blancs ?
Une première étape consiste à lire la notice de votre appareil. Car selon les marques, les pictogrammes et les dénominations peuvent être différents. Mais il existe deux façons principales de régler la balance des blancs. Ces manœuvres se font en ayant le caméscope allumé et pointé vers votre scène à filmer.
Le réglage automatique
- Le mode « Auto », souvent symbolisé par les lettres « AWB » (Auto White Balance) permet de régler automatiquement la balance des blancs grâce à des algorithmes mis au point par des ingénieurs. Généralement, ce mode auto parvient à faire son travail mais trouve ses limites lorsque la scène se passe en intérieur ou qu’elle est éclairée par de la lumière artificielle. Il me semble important que vous testiez le mode automatique de votre appareil dans différentes situations, pour savoir dans quel type de lumière ce réglage est fidèle à ce que vous observez. Cela pourrait vous faire gagner du temps.
- Le mode « extérieur », souvent symbolisé par cette icône. Par exemple dans la notice de mon caméscope, il est précisé que ce mode extérieur est à utiliser en extérieur, pour des vues nocturnes, sous des néons, lors de feux d’artifice, pour des levers ou couchers de soleil. Encore une fois, je vous conseille de lire votre notice.
- Le mode « intérieur », souvent symbolisé par cette icône . Surtout utilisé en intérieur, par exemple lorsqu’une scène est éclairée avec une bougie ou une lampe incandescente.
- Certaines caméras possèdent un mode « température de de couleur » . Je vous ai parlé dans le premier chapitre de couleurs chaudes et froides. Ces couleurs sont caractérisées par une température (en degré Kelvin : K).
Il existe une échelle de ces températures de couleurs. Quand on se situe dans les valeurs basses (vers 1500°K), on est dans tons orangés, c’est ce qu’on appelle des couleurs chaudes. Lorsqu’on monte dans les températures, on va atteindre un juste milieu caractérisé par des tons blancs. Lorsqu’on continue à monter dans les valeurs (vers les 9000°K), on va vers les tons bleutés : les couleurs froides.
Échelle Kelvin
Vous êtes sûrement en présence de degrés Kelvin dans la vie quotidienne : rappelez-vous lorsque vous êtes au super marché et que vous voulez acheter des ampoules. Sur leur emballage, il est indiqué leur température de couleur. Donc si vous êtes au courant de la température de couleur de votre éclairage, vous pouvez sur votre caméra entrer cette valeur, en appuyant sur les boutons « + » et « – » de l’écran tactile.
Si vous trouvez que les couleurs captées, malgré les réglages sont trop orangées (trop chaudes), vous pouvez manuellement baisser les degrés Kelvin pour que les images soient un peu plus froides.
Le réglage manuel
Les caméras qui permettent de régler manuellement la balance des blancs ont généralement ce pictogramme :
Le blanc a la particularité d’être composé de trois couleurs primaires (rouge, vert et bleu) réparties de manière égale. On utilise ce principe dans le réglage manuel. Placez en face de la caméra une surface que vous savez purement blanche à l’endroit où le sujet sera situé, afin de garder les mêmes caractéristiques d’éclairage. Il faut que cette surface blanche remplisse la quasi-totalité du cadre (vous pouvez par exemple zoomer).
Pour la caméra, cette surface n’est pas forcement blanche à cause de l’éclairage particulier du lieu. Vous devez donc appuyer sur l’icône généralement accompagné de « set » pour indiquer au caméscope que cette surface est bien blanche, jusqu’à ce que l’on vous indique que le réglage a bien été effectué. Le caméscope va ainsi ajuster la quantité de chaque couleur primaire et les équilibrer pour obtenir le « vrai blanc » tant désiré.
Ce réglage manuel doit être idéalement réalisé à chaque fois que les conditions d’éclairage changent. Tout dépend de votre degré de perfectionnisme. Mais plus vous vous entrainerez à régler manuellement la balance des blancs, plus cela deviendra facile et rapide.
Cependant, même après avoir réglé la balance des blancs, il se peut que la vidéo nécessite des retouches de couleurs lors du montage. Cela est souvent le cas lorsque votre sujet est éclairé en même temps par différentes sources lumineuses. Par exemple, lorsque votre sujet est placé à l’embrasure d’une porte d’entrée : un côté est éclairé par la lumière naturelle extérieure et l’autre, par une lumière intérieure artificielle. Dans ce cas, il est généralement préférable de régler la balance des blancs sur la lumière qui met en valeur le sujet. L’arrière-plan peut être laissé tel quel ou bien être modifié au montage.
En bref
En fonction du type de lumière ambiant, les couleurs des objets qui vous entourent n’ont pas le même rendu sur vos vidéos, alors que votre cerveau, lui, arrive à s’adapter.
Pour restituer ces couleurs sur votre appareil, il est nécessaire de régler la balance des blancs :
- Soit de manière automatique (avec les modes « auto », « extérieur », « intérieur », etc…)
- Soit de manière manuelle pour être beaucoup plus précis, en désignant à votre caméscope une surface blanche idéalement pure. Il suffit de remplir la quasi-totalité du champ de votre caméra, avec cette surface blanche (en zoomant dessus) et d’appuyer sur l’icône généralement suivi du mot « set ».
Dans un autre article, je vous présenterai les différents outils que vous pouvez utiliser pour régler manuellement la balance des blancs.
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Nous allons voir dans cet article, les différents moyens de régler manuellement la balance des blancs. Plusieurs outils existent, je vous expose leurs avantages et inconvénients.
Un rappel du réglage manuel
Pour restituer les différentes couleurs d’une scène, la méthode la plus précise est de régler manuellement ce qu’on appelle la balance des blancs.
Lorsqu’on regarde à la loupe une image vidéo, on remarque qu’elle est composée d’une multitude de couples de 3 points colorées, et très approchées. Ces 3 points sont composées des 3 couleurs primaires: le rouge, le bleu et le vert (RVB).
Lorsqu’on retire la loupe, le recul fait qu’on a l’impression que ces 3 points sont superposés. Et en fonction du dosage de chaque couleur primaire, la couleur résultante perçu est différente. C’est ce qu’on appelle le principe de « synthèse additive ».
Les couleurs primaires
Le blanc neutre est composé des trois couleurs primaires, dosées de manières égales. Et le principe de la balance des blancs est de montrer à la caméra ce blanc en tant que référence pour qu’elle ajuste la quantité des couleurs primaires de toute l’image.
Ce réglage manuel est représenté par la plupart des caméras par le pictogramme .
Placez en face de la caméra la surface blanche à l’endroit où le sujet sera situé, pour que les caractéristiques de l’éclairage soient maintenues. Il faut que cette surface blanche remplisse la quasi-totalité du cadre (vous pouvez par exemple zoomer sur la surface).
Appuyez ensuite sur le pictogramme généralement accompagné de « set » pour indiquer au caméscope que cette surface est bien blanche, jusqu’à ce que l’on vous indique que le réglage a bien été effectué.
Et voilà c’est réglé !
Les différents outils utilisables
Mais pour régler manuellement la balance des blancs, on peut présenter à la caméra une infinité d’objets que l’on considère comme blanc. Je vous expose ici les 3 principaux moyens utilisés par les vidéastes.
Prendre un élément du décor
Lorsqu’on voyage léger, on n’a pas forcement d’objets blancs à notre disposition. Une astuce, consiste à filmer un objet blanc présent dans le décor (par exemple un mur blanc, des draps suspendus, une voiture blanche…) et de l’indiquer comme référence.
Soit cet objet fait partie de la scène que vous filmez, dans ce cas, c’est tant mieux. Sinon, trouvez une surface blanche en essayant de ne pas trop vous éloigner de la scène pour ne pas avoir une luminosité trop différente.
Vous vous doutez bien que ces conditions ne sont pas optimales. Car il faut avoir à l’idée que l’objet qui vous parait blanc ne l’est pas forcement. Il peut être par exemple blanc d’ivoire, ou blanc crème. Même si ces variations de couleurs sont infimes, la qualité de la balance des blancs s’en trouve quand même altérée.
Mur blanc
S’aider d’une feuille blanche
Là déjà, c’est mieux. L’idéal est de prendre une feuille assez épaisse pour ne pas avoir d’interférences de couleur par transparence. Une feuille est facilement transportable et on en trouve un peu partout.
Feuille blanche
Même si cette méthode est déjà plus précise que la précédente, elle a des limites :
- La feuille peut ne pas être purement blanche. Car certaines feuilles, même à l’œil nu paraissent plus blanches que d’autres.
- Une feuille de papier en cellulose pure a tendance à avoir un aspect jaunâtre. C’est pourquoi les fabricants y ajoutent des « agents optiques azurants » pour donner un effet de blancheur accentué. Il faut savoir que ces azurants s’altèrent avec le temps. La couleur de feuille blanche n’est donc pas fiable dans le temps.
- La feuille de papier étant souple, il n’est pas toujours simple de la stabiliser sur un support qui n’est pas plat. De plus, si lors de la balance des blancs la feuille est légèrement courbée, la lumière qui s’y réfléchie n’est pas uniforme.
- Une feuille de papier est fragile et se froisse assez rapidement
Les chartes : les outils les plus efficaces
Les chartes sont des cartes plus ou moins rigides vendues par différents fabricants. Par exemple les chartes Ezybalance, la Truecolors, les Warmcards, la RefCard White, Opteca, Kaavi et bien d’autres.
Leur relative rigidité permet de les placer plus facilement, par exemple contre un mur. Certaines chartes sont mêmes assez rigides pour les faire tenir debout juste à l’aide d’un stylo.
RefCard White
- Ces chartes permettent de régler plus précisément la balance des blancs que les feuilles blanches car leurs couleurs sont plus neutres et stables dans le temps car ces cartes sont généralement teintées dans la masse.
- Certaines cartes sont mates et permettent de réfléchir la lumière plus uniformément.
Elles sont plus faciles à entretenir.
Warmcards
Différentes couleurs peuvent être utilisées :
- Le blanc neutre.
- Le gris neutre.
Comme le blanc, le gris neutre est constitué des couleurs primaires équilibrées. Certains vidéastes utilisent le gris neutre à la place du blanc neutre afin d’obtenir des couleurs légèrement plus chaudes.
On entend souvent parler du gris Kodak à 18% pour le réglage de la balance des blancs. Or ce gris Kodak a été à l’origine créé pour régler les valeurs d’exposition. Ce gris est souvent considéré comme trop foncé pour la balance des blancs. C’est pour cela que le gris neutre doit être assez clair.
Il faut cependant faire attention aussi au discours des fabricants. Même si ces chartes permettent un réglage de la balance des blancs plus que correcte, toutes n’ont pas la même neutralité. Après tout est question de confort d’utilisation, de stabilité dans le temps, de résistance à la souillure, au prix etc.
Je vous ai trouvé un comparatif assez complet (un peu trop technique je trouve) sur certaines de ces chartes.
En conclusion
- Régler la balance des blancs à l’aide des objets présents dans le décor est pour moi à éviter. Cette technique me parait aléatoire. Et si vous n’avez rien à portée de mains, préférez un réglage automatique de la balance des blancs.
- Utiliser une feuille de papier (par exemple du papier bristol) peut être un bon compromis. Tout dépend de votre degré d’exigence.
La meilleure solution est d’utiliser des chartes. La qualité a un prix. Quoique ces cartes ont un prix allant d’une vingtaine à une trentaine d’euros. Ce qui est un investissement plus que raisonnable, surtout si vous recherchez la régularité des couleurs dans vos prises de vue.
Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai - 2015 - Site fermé
La balance des blancs est un réglage qui permet à votre caméscope de restituer correctement les couleurs d’une scène. Mais il y a des cas où volontairement, le vidéaste peut ne pas l’appliquer.
Garder le charme d’un lieu
Éclairage à la bougie
Nous avons vu que régler précisément la balance des blancs permettait d’obtenir une certaine constance de couleurs entre les différentes prises. Il est ainsi beaucoup plus facile lors du montage de faire se succéder plusieurs séquences prises sous différentes lumières, sans avoir de discordances trop importantes. Et ce, d’autant plus si on utilise des chartes de blanc ou de gris.
Cependant, régler la balance des blancs, peut dénaturer l’ambiance d’un lieu. Par exemple, imaginez-vous en train de filmer un dîner en tête à tête dans un restaurant et que l’éclairage se fait à l’aide de bougies. Si vous effectuez une balance des blancs, vous obtiendrez une scène avec une lumière blanche pas très glamour. Faire ressortir cette ambiance romantique, nécessite de garder les couleurs chaudes et orangées des flammes.
Il en est de même lorsque vous filmez un coucher de soleil. Un coucher de soleil blanc après balance des blancs n’est pas perçu comme quelque chose de naturel.
Accentuer ou appliquer un effet coloré
Effet surnaturel
De nombreuses séries détournent la fonction de balance des blancs pour créer un effet coloré particulier. Par exemple, dans la série les experts à Miami, on observe dans tous les épisodes une accentuation des couleurs chaudes. Autre exemple dans des films sombres, les couleurs froides comme le bleu sont accentuées pour donner aux scènes une ambiance plus sinistre. Ajouter une couleur dominante peut aussi avoir un effet surnaturel, onirique.
Les différents moyens de détourner la balance des blancs
Pour obtenir les effets de couleur évoqués dans les chapitres précédents, différentes méthodes peuvent être possibles avant l’enregistrement des séquences, sans obligatoirement passer par la post-production.
Ci-après, quelques conseils :
- Utiliser les réglages de balances automatiques dans d’autres circonstances que celles prévues. Par exemple, utiliser le réglage automatique « extérieur » dans un lieu avec une lumière orangée, va renforcer les couleurs chaudes. Au contraire, utiliser le mode « intérieur » sous la lumière du soleil va renforcer les couleurs bleutées.
Certains caméscopes possèdent un réglage qui permet de choisir sur une palette de couleurs, celles qu’on souhaite accentuer (par exemple bleu, vert, rose, orange etc…). On peut donc réaliser une balance des blancs conventionnelle, puis choisir une couleur non présente dans la scène. Tout est possible et tout peut être précis car on peut choisir des nuances de couleur (par exemple un vert fluo ou un vert plus pâle).
Palette de couleurs
- Nous avons vu l’intérêt des warmcards dans l’article sur les outils pour régler la balance des blancs. Eh bien, elles ne sont pas seulement déclinées en blanc et gris neutres. Elles existent aussi en nuances de bleu ou de jaunes pour corriger plus ou moins fortement les couleurs. Par exemple, utiliser leur charte « warm 2 », qui est bleue, permet de rendre les scènes plus chaudes. Selon le fabricant, elle serait utile entre autres, pour améliorer le teint de personnes interviewées. L’avantage de ces cartes est de n’avoir qu’une seule manœuvre à effectuer.
Warmcards nuances
Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai - 2015 - Site fermé
L’exposition est en vidéo un des paramètres importants afin d’avoir des images de qualité. C’est le principe qui permet d’avoir une image plus ou moins lumineuse. Différents éléments entrent en jeu et déterminent l’exposition d’une vidéo : principalement l’ouverture, la vitesse d’obturation. Ensuite peuvent intervenir les filtres et le gain électronique.
Tout ça juste pour régler l’exposition ! Je viens de débuter en vidéo et je sens que ça va déjà me prendre la tête…
Ne vous inquiétez pas ! Refermez la boîte de paracétamol que vous venez d’ouvrir. Je ne suis pas ignoble au point de tout vous déballer dans un gros article. (Je déteste autant que vous les maux de tête ;). Comme j’ai appris pas à pas, à comprendre ces différents paramètres, je vais vous expliquer tous ces principes dans différents petits articles, plus digestes à lire.
Nous allons nous intéresser dans cet article à l’ouverture.
Le principe de l’ouverture en vidéo
Pour mieux comprendre l’ouverture, je m’appuie sur quelque chose qui vous arrive tous les jours :
Le matin, lorsque vous sortez du lit et que vous tirez les rideaux, une lumière aveuglante apparaît et vous êtes ébloui. Votre œil, pour s’adapter à cette soudaine « agression », va rétracter votre pupille pour laisser passer moins de lumière. Vous avez certainement observé ce phénomène dans des films où le personnage ouvre subitement les yeux.
C’est comme l’œil humain
Et bien une caméra, c’est ni plus ni moins, votre système visuel recréé par des ingénieurs :
La pupille est remplacée par le diaphragme de l’objectif. Ce diaphragme est composé de lamelles mobiles qui permettent de faire rentrer plus ou moins de de lumière.
Le diaphragme de l’objectif
Plus le diaphragme est ouvert, plus il laisse passer de lumière et plus l’image obtenue est claire. A l’inverse, plus il est fermé, moins il laisse passer de rayons lumineux et plus l’image sera foncée.
Le diamètre de votre pupille est automatiquement réglé par votre cerveau, alors que les diaphragmes sont soit :
- Réglé manuellement (soit directement sur l’objectif de la caméra, soit par l’intermédiaire de l’écran tactile)
- A réglage automatique, contrôlés par des puces électroniques et des programmes intégrés aux caméras. Mais ils sont beaucoup moins efficaces que le cerveau. Le réglage obtenu automatiquement ne correspond pas forcement à l’effet désiré, surtout si l’on souhaite donner un effet artistique à la vidéo. C’est pourquoi il est parfois nécessaire de savoir paramétrer l’ouverture de la caméra.
Régler l’ouverture en vidéo
L’ouverture est déterminée par la valeur f/X (ou simplement marqué f X)
Avec X, un nombre pouvant aller de 1 à 32. Ce nombre peut aussi être à virgule (par exemple f 3,2)
Pour l’ouverture, la logique de grandeur est inversée: plus le X est grand, plus le diaphragme est fermé et moins il laisse entrer de la lumière.
Les ouvertures
(Pour mieux retenir: je me dis que plus X est grand, plus la surface du diaphragme qui s’étend est grande et plus elle cache la lumière. Ça pourra peut-être vous éviter certaines confusions :)) .
Déterminer la quantité de lumière qui passe en fonction du diamètre de l’ouverture fait appel à des calculs savants que je vais éviter d’exposer ici. Pour la pratique, une échelle a été mise en place.
L’échelle des ouvertures
Entre chaque valeur, il y a un rapport de 2. Par exemple, une obturation f/2 laissera passer 2 fois moins de lumière qu’une obturation à f/1.4. Ou bien, f/8 laissera passer 2 fois plus de lumière que f/11.
Mais régler l’ouverture modifie un autre paramètre : La profondeur de champ, c’est-à-dire la zone de netteté de l’image.
Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai (2015) Site aujourd’hui fermé (2017).
Entretenir et nettoyer la lentille frontale de sa caméra est une étape essentielle pour maximiser les chances d’obtenir des images de qualité. Mais mal le faire, peut d’une part vous faire perdre du temps pour un résultat pas terrible, et d’autre part, causer des dommages irréversibles à l’objectif.
Lorsque vous filmez, différents éléments peuvent se coller à votre objectif : poussières, grains de sable, des substances huileuses (par exemple le sébum que vous produisez et que vous laissez sous forme de traces de doigts), de la boue, des minéraux laissés par des gouttes de pluie évaporées. Et bien d’autres choses.
On pourrait être tenté comme pour une paire de lunettes, de simplement utiliser un chiffon spécial lunettes et l’appliquer directement ou lorsque l’on en a pas, d’utiliser son t-shirt si doux et si agréable à porter.
Mais vous l’avez sans doute remarqué, à la longue, il se crée des micros rayures dans le verre. Et toutes ces rayures parasitent les rayons lumineux qui doit à l’origine traverser un verre complètement lisse et sans aspérités.
Bon, votre cerveau est suffisamment évolué (je l’espère pour vous!) pour ne pas faire attention à ces « artefacts lumineux » et se concentrer uniquement sur ce que vous voulez regarder.
Mais pour le capteur de votre caméra, c’est une toute autre histoire. Lui, ne sait pas différencier si la lumière captée est voulue ou non désirée. Donc si l’objectif de la caméra est parsemé de défauts, votre image comportera des halos de lumière ou des taches qui nuiront à la qualité de votre image.
Voilà pourquoi il existe différentes méthodes pour nettoyer efficacement la lentille frontale de son objectif tout en limitant le risque de l’abîmer :
Ne pas nettoyer
Il écrit un article sur comment bien nettoyer son objectif et la première chose qu’il nous dit est de ne pas le faire !? Ça ne tourne pas rond chez lui !
Rassurez-vous ! Je n’ai pas un trouble de personnalité… (enfin je pense ;). Mais je vous le conseille: ne soyez pas un fanatique du nettoyage.
- Car si vous placez le cache de protection de l’objectif le plus souvent possible, vous n’aurez normalement pas souvent la nécessité de le nettoyer.
- Nettoyer son objectif de manière la plus douce possible l’altère quand même un minimum. Ce n’est certes pas visible à l’œil nu, mais à la longue, il y un risque d’altérer durablement la qualité de l’image.
- Souvent, laisser quelques grains de poussière sur la lentille frontale n’a quasiment aucun effet perceptible sur l’image enregistrée. De toutes les façons, sauf si vous êtes dans une chambre stérile, l’air ambiant dépose toujours de fines particules sur le verre (bactéries, peau morte, poussière etc…). Personnellement, ça ne m’a encore jamais gêné.
Même si vous veillez un maximum à ne pas salir votre objectif, il arrivera un jour où une tache nuira à la qualité de vos vidéos. Dans ce cas, le nettoyage est inévitable.
Et pour être le plus efficace, la logique veut que ce nettoyage se fasse avec des mains propres, l’objectif vers le bas, et dans un environnement le moins poussiéreux possible. Une pièce fermée sans courants d’air est idéal. Évitez aussi d’allumer un ventilateur ou une clim à proximité, au risque de brasser l’air et de remuer la poussière au sol. Faites-moi confiance, le nettoyage est assez rapide et vous n’aurez pas chaud très longtemps ;).
La méthode « à l’ancienne »
Cette méthode nécessite plusieurs étapes et différents matériels :
- Une poire soufflante : Elle permet de débarrasser l’objectif des plus grosses poussières. Car frotter directement le verre en présence de grains de poussière risque de le rayer. Utiliser une bombe d’air comprimé semble attirant mais est déconseillé. Car elle peut contenir des produits chimiques qui risquent d’abimer la lentille. De plus, l’air qui y sort est froid, ce qui risque de provoquer de la condensation à l’arrière de la lentille frontale. Évitez aussi de souffler avec votre bouche, vous risquez de postillonner et salir en plus le verre.
- Un pinceau à poil très souples : pour décoller les poussières les plus fines. Le nettoyage doit être très doux sans pression excessive
- Du produit nettoyant « spécial objectif » (ou de l’eau distillée, moins chère) et un chiffon très fin « spécial objectif » (ce que certains appellent la finette) : pour éliminer les substances collantes comme des traces de doigts, des résidus d’eau de pluie/mer séchée, il faut imbiber une lingette de coton « spécial objectif » avec de l’eau distillée et tamponner la zone concernée pour diluer les tâches. Dès que les tâches disparaissent, il faut utiliser une autre lingette propre et humidifiée avec l’eau distillée pour éliminer les derniers restes.
Attention! N’utilisez pas de chiffons pour lunettes qui ne sont pas adaptés pour les verres d’objectifs, ni de l’eau du robinet qui contiennent des microcristaux de minéraux.
- Nettoyer la partie interne du cache de protection avec la poire soufflante puis le clipser sur l’objectif.
Voici l’adresse d’une vidéo qui résume bien toutes ces étapes :
https://www.youtube.com/watch?v=x2_uan4kybc
La méthode épurée : le Lenspen
Traduit littéralement par ‘’Stylo pour objectif’’ c’est un outil qui a réellement la forme d’un stylo. Il est voir même plus compact selon les modèles et ne coûte qu’une dizaine d’euros!
Il est composé de 2 parties :
- Un côté avec un pinceau souple rétractable pour ne pas le salir rapidement.
- Un côté avec une sorte de pastille concave saupoudrée de poudre de carbone, le tout fermé par un bouchon.
Ce produit m’a tout de suite attiré car il correspondait à un grand principe que j’essaie d’appliquer dans mon quotidien : être aussi efficace avec moins de matériel !
Au départ septique, je ne pensais pas qu’il allait à lui seul remplacer tout le matériel relativement encombrant évoqué dans le chapitre précédent. J’ai donc recueilli plusieurs avis sur internet et c’était sans appel : ça marche et ceux qui l’utilisent avec un recul de 4 ans n’ont eu aucuns soucis pour le moment.
Comme par hasard, ça a aussi marché pour moi : l’essayer c’est l’adopter ! Bien sûr, ça ne permet pas de nettoyer les coulures ou des grosses souillures comme des gouttes de miel ou de la boue. Mais personnellement, je n’utilise pas mon objectif comme sous-plat et je n’ai pas encore filmé allongé dans une mare de boue.
Voici donc comment l’utiliser :
- Faire sortir les poils du pinceau et débarrasser l’objectif des plus grosses poussières. Il supprime aussi l’étape de la soufflette
- Enlever le bouchon et appliquer la pastille contre le verre et réaliser des mouvements circulaires sans pression excessive. Le carbone, moins dure que le verre, ne le raye pas et absorbe les corps gras (traces de doigts). Et pour ce qui est des tâches persistantes ou des dépôts minéraux, pas besoin d’eau distillée mais simplement de créer de la buée avec sa bouche et d’utiliser la pastille avant que les gouttelettes d’eau ne s’évaporent.
- Quand il n’y a plus de tâches, replacer le bouchon du lenspen. Il joue le rôle de réservoir car il contient au fond, un stock de poudre de carbone.
- Appliquer à nouveau un coup de pinceau pour éliminer les excès de poudre sur le verre, et l’appliquer aussi sur la face interne du cache de protection.
Et voilà, l’objectif est à nouveau bien propre !
L’utilisation de la méthode à l’ancienne ou du lenspen s’applique aussi sur le filtre de protection
- Où se procurer un Lenspen ? Dans tous bons magasins de photographie et de matériel vidéo.
Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai - 2015 - Site fermé
Dans cet article je vous explique les différences entre le mode entrelacé et progressif.
Cela permettra de répondre à bien des questions que vous vous posez à propos de la vidéo.
J’ai souvent vu dans les forums sur la vidéo, des questions à propos des modes de balayage. « Que dois-je choisir ? Le 1080p ou le 1080i ? » « 50 images par seconde (ips) ou 25 ips ? », « Quelle est la relation entre balayage et fréquence de rafraichissement ? » Etc.
Je trouvais que les explications fournies étaient soit trop vagues, soit trop compliquées à comprendre. Les éléments de réponse se retrouvent aussi un peu éparpillés sur le net.
Ce qui m’interpelle est le fait que certaines personnes disent que le mode entrelacé : c’est du passé ! Mais alors, pourquoi ce mode est-il encore présent dans nos caméras numériques ?
Toutes ces interrogations m’ont amené à faire des recherches et j’ai tenté de regrouper dans cet article, les éléments de réponses de manière la plus structurée possible. Cet article est le premier d’une série qui nous permettrons de choisir le mode d’enregistrement de sa caméra et de répondre à une question que je me suis toujours posé : faut-il utiliser toujours le même mode (par exemple prendre toujours la qualité la plus élevée) ou bien les modes proposés servent-ils à des cas de figures bien particuliers ?
Pour être honnête, les recherches sur le sujet m’ont donné le mal de tête. C’est pourquoi il me tenait à cœur de vous imager les choses au maximum pour que vous puissiez mieux comprendre.
Un élément de réponse nous vient de nos vieilles télévisions
Je vous épargne les détails techniques et des lois de la physique. Pendant longtemps, nos téléviseurs ont été à tubes cathodiques (vous vous rappelez du gros cube présent sur la table basse de votre salon ?). Leur écran est composé d’une surface comportant une multitude de points (pixels), eux-mêmes composés d’un ensemble de 3 points de couleurs (sortes de « sous-pixels »,
Luminophores
Les luminophores): rouge, vert et bleu. Même si à la loupe ces 3 couleurs sont bien distinctes, de loin, elles paraissent se combiner pour former plus de couleurs (jaune, vert, mauve etc…, en fonction du dosage de chaque couleur primaire). Ces ensembles de 3 points sont disposées de manières régulières pour former des lignes horizontales. Les luminophores sont phosphorescents, c’est-à-dire qu’ils « s’allument » après stimulation (en ce qui nous concerne, par un faisceau d’électrons).
Le faisceau balaye l’écran de gauche à droite (en partant du haut de l’écran) puis une fois le dernier point à droite stimulé, c’est la ligne du dessous qui est à son tour stimulée (toujours de gauche à droite). Ce faisceau est déplacé de manière rapide et le phénomène de persistance rétinienne (image gardées en mémoire malgré sa disparition) fait que les pixels s’allumant successivement, passent pour une ligne colorée. Ces lignes successives forment ainsi une image entière.
Et l’Homme créa le balayage entrelacé…
A l’origine de l’apparition de la télévision, il y a le cinéma. La norme d’enregistrement des vidéos au cinéma est de 24 images par seconde. Cette norme a été choisie pour avoir un compromis entre fluidité du mouvement, bonne retransmission du son et économie sur les pellicules. L’image issue du cinéma (à partir de pellicules) est une image « pleine ». Lorsqu’elle est retransmise sur une télévision, on obtient une image progressive, c’est à dire qu’elle est composée de lignes horizontales successives.
Image pleine
Les films retransmis à la télévision le sont à une fréquence de 25 ips (en Europe) pour des raisons techniques (fréquence électrique domestique étant de 50Hz). Cependant, à 25ips, il se produit sur les écrans des télévisions à tubes cathodiques un scintillement dû à un balayage qui n’est pas assez rapide : le temps que les pixels du bas de l’écran soient excités, les pixels du haut commencent à s’éteindre.
Et pour résoudre ce problème il y avait une solution : filmer à une fréquence de 50 images par seconde. Mais qui dit doubler la fréquence des images, dit doubler le volume de données à transmettre (par les ondes hertziennes). Cette solution s’est heurtée à l’époque, à des limites technologiques. Mais les ingénieurs de l’époque ne se sont pas avoué vaincu pour autant, et ont trouvé une solution astucieuse.
Une image est décomposée en deux demi-images : La première comportant les lignes paires, et la deuxième, les lignes impaires. Ces demi-images (2 fois moins de données), on les appelle des trames. Ainsi, au lieu que le balayage se fasse sur des lignes successives, il s’effectue désormais sur une ligne sur deux.
Mais des trames à la place d’images, on ne voit plus grand chose alors ?
Eh bien, grâce au phénomène de persistance rétinienne, 2 trames d’une image (à l’origine pleine) affichées successivement donnent l’impression à votre cerveau qu’il s’agit d’une image pleine unique. Ce sont des trames entrelacées.
Trames 1 et 2
La vitesse de balayage est ainsi multipliée par 2 et il n’y a plus d’effets de scintillement car on est passé d’une fréquence de 25ips (images progressives) à une fréquence de 50ips (trames entrelacées) sans avoir besoin de doubler le flux de données.
En bref :
Le mode progressif produit des images « pleines » comme au cinéma. Les images progressives sont composées de toutes les lignes horizontales constituant l’image d’origine.
Le mode entrelacé produit des trames. C’est-à-dire des demi-images composées d’1 ligne horizontale sur 2. Ce mode permet de supprimer le scintillement présent lors du visionnage d’images progressives sur des écrans à tubes cathodiques.
De cette nécessité d’avoir des images entrelacées, sont apparues des caméras enregistrant directement des trames. Mais depuis l’apparition des écrans plats (écrans d’ordinateur par exemple) et de techniques d’affichages différents de ceux utilisés dans les téléviseurs à tubes cathodiques, les images entrelacées affichées montrent des artefacts inesthétiques. Nous les verrons dans un prochain article.
Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai (2015)
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Le HDV est-il dépassé ? Ne vaut-il pas mieux s’orienter vers les nouveaux codecs de captation : AVCHD, AVC-Intra, XCDAM 4 :2 :2 ?
Le HDV a encore plus d’un tour dans son sac malgré ses inconvénients flagrants : il est ainsi limité aux modes 1080/50i, 1080/25p et 720/25p, tout autant qu’il utilise un codec moins performant (le mpeg-2) que le mpeg-4 (AVCHD, H.264, etc.). Autrement dit, à débit égal, il peut « retenir » nettement moins d’informations que les autres, plus modernes. Cependant, le HDV a encore bien des avantages pour l’amateur ou le semi-pro. Tout d’abord, il est universellement compatible au montage et correspond bien désormais à la puissance de nos machines.
Ainsi, pour faire un montage classique, on peut l’utiliser nativement sans passer par les codecs intermédiaires. Dans le même ordre d’idées, les temps d’exportation sont raisonnables, alors que les calculs en AVCHD forcent à attendre des heures et des heures. Enfin, le rapport entre espace occupé et qualité d’image est encore très favorable (identique au DV). Avec la généralisation des disques de 1To, on archive ainsi 75 heures de HDV. De plus, si on dispose sur un même support non linéaire d’une part de XDCAM 4 :2 :2 (50 Mbps), de DVCPRO HD ou d’AVC-Intra (100 Mbps) et d’autre part de HDV (25 Mbps), les premiers occuperont 2 à 4 fois plus de place, ce qui a pour incidence de doubler ou de quadrupler aussi les temps de transfert entre le support de tournage (cartes…) et la station de montage. En résumé, même vieillissant, le HDV est encore un bon compromis entre qualité d’image, espace occupé et puissance des machines de montage. D’autant qu’il sait encore se servir des bandes.
Est-ce utile de monter en HD si je grave sur DVD SD ?
Dans l’absolu, vous pouvez vous dispenser de montages HD, surtout si votre machine risque de manquer de puissance. Conservez juste vos rushes HD pour les réutiliser ultérieurement. Néanmoins, le fait de graver en SD ne vous interdit pas de monter en HD pour effectuer une copie de sauvegarde en HD de votre montage. Vous pouvez également, si votre logiciel le permet, exporter sur bande à titre de sauvegarde, ou sous forme d’un fichier .wmv HD (le standard HD de Windows).
Dérusher ou procéder au dérushage consiste à construire et ou déterminer des plans (rush) au départ d'une séquence acquise sur votre logiciel de montage. C'est ainsi, que de l'acquisition d'une séquence filmée, on peut en tirer un à plusieurs rush qui vous serviront sur votre ligne de montage. C'est donc, un procédé de coupes d'une bande vidéo virtuelle - travail qui s'effectue encore actuellement en cinéma sur les bandes de 35mm.
Vous avez de belles prises d’images, des vidéos qui vous plaisent vraiment. Et vous cherchez comment les mettre en valeur avec la musique et une bonne bande sonore. Quels sons choisir ? Quel type de musique placer dans cette vidéo ? Comment la choisir ? Où trouver tout cela sans prendre le risque d’outrepasser le droit d’auteur ? Toutes ces questions vous torturent l’esprit…
Prenez un excellent film, retirez-lui sa musique… il devient quoi ? Un film banal. Il perd son ampleur et sa prestance.
À moins d’avoir des paysages époustouflants de Beauté pour compenser, ce qui n’est pas toujours le cas… Je vais donc vous donner les ingrédients pour valoriser votre vidéo par le son.
A. Les 3 principes pour vous guider
Avant de rechercher quoi que ce soit, assurez-vous de respecter ces 3 principes de base :
1. Le principe d’Élégance
Bien sûr, il sera à l’appréciation de chacun. Chacun ses goûts comme on dit.
Mais l’idéal est de garder à l’esprit que l’élégance de votre vidéo sera perçue par ceux qui vont la regarder. Et qu’elle va conditionner en grande partie leur opinion.
2. Le principe de Cohérence
La musique que vous allez choisir doit se marier en équilibre avec l’ambiance, l’esprit de vos images. Car si le couple musique-image est disharmonieux, le spectateur change de vidéo après quelques secondes seulement.
Voici quelques exemples de couples musique-vidéo qui fonctionne bien :
- La musique orchestrale avec violons ou la musique au piano pour les séquences à grandes émotions
Un court exemple qui l’illustre bien :
https://www.youtube.com/watch?v=wf73dBXBmIc
La musique d’orchestre avec cuivres et violons pour les films historiques ou les films d’aventure
Comme dans le début de cette vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=AKlKze08pZw
- Les nappes de synthétiseurs ambiants sombres et dissonants pour les séquences angoissent
- La musique variété, jazz joyeux, pop, motown ou funk pour les comédies
https://www.youtube.com/watch?v=QprXlfVkpH4
- La musique enthousiasmante pour les comédies romantiques
- Le reggae, le zouk, l’exotique ou le gamelan pour les séquences qui se déroulent dans les îles
- La musique world, ethnique, ou aux sonorités exotiques et nature pour les séquences nature et paysage
- La musique planante, ou encore pop rock pour les séquences émotions
https://www.youtube.com/watch?v=WtVY7Y7QVlw
ATTENTION !
Il est tout à fait possible de faire des associations différentes et originales qui donnent un résultat impressionnant. Tout dépend du contexte (voir la règle d’OR un peu plus bas).
Un exemple avec cette chanson :
https://www.youtube.com/watch?v=Us-TVg40ExM
3. Le principe de Synchronisation
Si vos images s’enchaînent rapidement, mieux vaudra choisir une musique au rythme rapide. Et inversement, cela rejoint la cohérence. Le secret est de caler vos images sur le rythme de la musique.
Comment fait-on ?
Quand vous entendez la grosse caisse de la batterie ou un break ou une modification notoire dans la musique, c’est exactement à ce moment-là que vous pouvez changer d’image et passer au plan suivant. La règle d’or pour bien choisir votre musique
Il faut tenir compte de ces 5 piliers qui constituent le contexte général :
- Lieu de tournage
- Émotions diffusées
- Contexte de l’histoire
- Rythme des images
- Ambiance
B. Où trouver le son et la musique ?
Et comment l’utiliser en restant dans la légalité. Voici 4 solutions de luxe pour vous servir :
1. Enregistrez les sons vous-même
Parmi les appareils que j’utilise personnellement, il y en a 2 qui sont peu coûteux et qui remplissent très bien leur fonction pour obtenir du son pro :
- Le Zoom h4n : enregistreur numérique stéréo de grande qualité pour les sons d’ambiance et aussi de proximité
- Le micro Snowflake de chez Blue : il se branche en USB et enregistre du son pro pour quelques dizaines d’euros
2. Récupérez gratuitement des sons Royalty Free
Comme leur nom l’indique, ces sons sont Libres de droits, vous pouvez donc les utiliser en toute sécurité, du moment que leur utilisation n’est pas commerciale. Dans tous les cas, il faut regarder attentivement les possibilités offertes par la License.
Voici 2 sites où vous pourrez trouver du bon son :
- FreeSound où le champ de recherche permet de trouver tous les sons possibles
- Universal Soundbank
3. Achetez des sons Royalty Free et de la musique Royalty Free de qualité professionnelle
Ils se trouvent sur les plateformes de contenus Royalty Free et pour quelques euros, vous pourrez en faire une utilisation commerciale très intéressante :
- AudioJungle
- Pond5
- LuckStock
- iStock Audio
- SoundFishing
4. Faites appel à un compositeur
C’est ce que font les films makers professionnels pour leur long métrage. Ils le choisissent en général musicien chevronné expert pour composer et caler (tant rythmiquement qu’émotionnellement) la musique sur la vidéo. Un excellent film à regarder à propos de ce métier (c’est aussi une comédie sentimentale drôle) : The Holiday: Amanda, une des deux héroïnes du film, est réalisatrice de trailers, ces courtes séquences où l’on choisit les meilleures images du film pour les caler sur une musique endiablée, et qui sont destinées à donner envie au public de se précipiter en salle pour aller voir le film dès sa sortie.
Comme on n’a pas toujours les moyens de se payer un compositeur connu, comme on le voit dans le film, vous pouvez très bien faire appel à un ami que vous connaissez, qui fait de la musique et que vous savez cohérent dans sa démarche.
Vous pouvez aussi vous mettre à faire un peu de son ou de musique vous-même, c’est souvent plus simple que ce qu’on peut imaginer.
Cet article est extrait du site Montage Vidéo facile de Kenan Chenai (2015) Site aujourd’hui fermé (2017).