En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés. Mentions légales.
 
 
Texte à méditer :   Pour exécuter de grandes choses, il faut vivre comme si l'on ne devait jamais mourir.   Vauvenargues, 1746.
Vous êtes ici :   Accueil » Blog » Histoire
 
 
 
    Imprimer la page...
    Imprimer la section...

Blog - Histoire


 23 membres
Connectés : ( personne )
Snif !!!

Petite histoire du 35mm  -  par Weikmans

Le film 35 mm au format académique ; « côté projecteur » suppose un projecteur à chargement à droite (en regardant la salle), ce qui est le cas général.

Bien que l’ère est au numérique, en tous cas pour ce qui est des caméscopes, en cinéma, on utilise toujours dans la majorité des cas la pellicule de 35mm.

En voici l’histoire et le pourquoi :

Le format 35 mm est un standard de pellicule photographique d'une largeur de 35 millimètres. Créé à l’origine pour le cinéma, il a été introduit par la suite en photographie argentique sous le code 135. Il reste relativement inchangé depuis son introduction en 1892 par William Dickson et Thomas Edison. Le défilement standard pour le cinéma est de quatre perforations par image, soit environ 52 images par mètre. La longueur moyenne d'une bobine de 90 minutes est donc de 2,5 km !

Une grande diversité de standards de largeur, en général brevetés, a été utilisé pour les nombreux systèmes de prise de vues et de projection inventés indépendamment à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de 13 mm à 75 mm. Le 35 mm a été désigné comme standard international en 1909 et est resté de loin le format dominant, grâce au bon compromis offert entre la qualité de l'image capturée et le coût de la pellicule. L'omniprésence du 35 mm en fait le seul format de l'industrie du cinéma, argentique ou numérique, à pouvoir être projeté dans la quasi-totalité des cinémas du monde.

Le 35 mm s'est affirmé très flexible dans ses applications. En un siècle, on a pu y incorporer du son, rendre le support ininflammable, changer la composition pour capter la couleur, accommoder un grand nombre de formats de projection larges, incorporer du son numérique dans presque tous les espaces non occupés par l'image. Depuis le début du XXIe siècle, Eastman Kodak et Fujifilm se partagent le marché de la fabrication de la pellicule de cinéma.

Rétrospectivement nous voyons qu’en 1880, George Eastman entame la fabrication de plaques photographiques sèches en gélatine à Rochester. En collaboration avec W. H. Walker, Eastman élabore un support pour une bobine de papier recouvert d'une couche de gélatine, où sont enregistrées des images. En 1887, Hannibal Goodwin met au point le premier support souple de film en nitrocellulose, et l'année suivante, Emile Reynaud développe la première pellicule à perforations.

Eastman reste néanmoins le premier industriel à produire massivement ces composants, quand il réalise en 1889 que ce support souple peut être recouvert de l'émulsion à base de bromure, éliminant alors le papier.

L'avènement du film souple permet à Thomas Alva Edison de mettre au point rapidement son invention, le Kinétoscope, exposé au public pour la première fois au Brooklyn Institute of Arts and Sciences le 9 mai 1889. Le Kinétoscope est un système individuel de visualisation de film, monté en boucle. Edison et son assistant W. K. L. Dickson développent par la suite le Kinetophone, un Kinétoscope muni du phonographe d'Edison. Début de mars 1892, Eastman, puis, d'avril 1893 à 1896, la compagnie New York's Blair Camera fournissent Edison en pellicule de 1 pouce 9/16 (40 mm), qu'il retaille et perfore dans son laboratoire en bande de 35 mm (à partir de 1894 ou 1895, Blair envoie à Edison des bandes de cette dimension exacte).

L'ouverture de l'objectif des appareils d'Edison définit une fenêtre sur une hauteur de quatre perforations, soit 18,96 mm. Edison revendique les droits sur ce format de pellicule à quatre perforations par image, entraînée par une roue dentée, obligeant son seul concurrent sérieux, American Mutoscope & Biograph, à utiliser un film de 68 mm de large, avec un mécanisme d'entraînement par friction. En mars 1902, un tribunal invalide la réclamation d'Edison, permettant à tout fabriquant ou distributeur d'utiliser du film 35 mm, comme cela se pratiquait déjà en Europe, où Edison avait échoué à faire valoir ses droits. En effet, une variante développée par les Frères Lumière utilisait une perforation circulaire, de chaque côté de l'image, située sur l'axe horizontal. C'est cependant le format d'Edison qui devint la référence, et en 1909, le standard officiel de la nouvelle Motion Picture Patents Company, le trust d'Edison. L'historien du cinéma Paul C. Spehr décrit ainsi ces évènements :

«L'acceptation précoce du 35 mm comme format standard eut un impact énorme sur le développement et la propagation du cinéma. Il permit de montrer les films dans n'importe quel pays du monde. Il fournit un format uniforme, fiable et prévisible pour la production, la distribution et l'exploitation des films, favorisant la propagation rapide et l'acceptation du cinéma comme un instrument mondial de divertissement et de communication. »

 

Le film 35 mm au format académique ; « côté projecteur » suppose un projecteur à chargement à droite (en regardant la salle), ce qui est le cas général.

Bien que l’ère est au numérique, en tous cas pour ce qui est des caméscopes, en cinéma, on utilise toujours dans la majorité des cas la pellicule de 35mm.

En voici l’histoire et le pourquoi :

Le format 35 mm est un standard de pellicule photographique d'une largeur de 35 millimètres. Créé à l’origine pour le cinéma, il a été introduit par la suite en photographie argentique sous le code 135. Il reste relativement inchangé depuis son introduction en 1892 par William Dickson et Thomas Edison. Le défilement standard pour le cinéma est de quatre perforations par image, soit environ 52 images par mètre. La longueur moyenne d'une bobine de 90 minutes est donc de 2,5 km !

Une grande diversité de standards de largeur, en général brevetés, a été utilisé pour les nombreux systèmes de prise de vues et de projection inventés indépendamment à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de 13 mm à 75 mm. Le 35 mm a été désigné comme standard international en 1909 et est resté de loin le format dominant, grâce au bon compromis offert entre la qualité de l'image capturée et le coût de la pellicule. L'omniprésence du 35 mm en fait le seul format de l'industrie du cinéma, argentique ou numérique, à pouvoir être projeté dans la quasi-totalité des cinémas du monde.

Le 35 mm s'est affirmé très flexible dans ses applications. En un siècle, on a pu y incorporer du son, rendre le support ininflammable, changer la composition pour capter la couleur, accommoder un grand nombre de formats de projection larges, incorporer du son numérique dans presque tous les espaces non occupés par l'image. Depuis le début du XXIe siècle, Eastman Kodak et Fujifilm se partagent le marché de la fabrication de la pellicule de cinéma.

Rétrospectivement nous voyons qu’en 1880, George Eastman entame la fabrication de plaques photographiques sèches en gélatine à Rochester. En collaboration avec W. H. Walker, Eastman élabore un support pour une bobine de papier recouvert d'une couche de gélatine, où sont enregistrées des images. En 1887, Hannibal Goodwin met au point le premier support souple de film en nitrocellulose, et l'année suivante, Emile Reynaud développe la première pellicule à perforations.

Eastman reste néanmoins le premier industriel à produire massivement ces composants, quand il réalise en 1889 que ce support souple peut être recouvert de l'émulsion à base de bromure, éliminant alors le papier.

L'avènement du film souple permet à Thomas Alva Edison de mettre au point rapidement son invention, le Kinétoscope, exposé au public pour la première fois au Brooklyn Institute of Arts and Sciences le 9 mai 1889. Le Kinétoscope est un système individuel de visualisation de film, monté en boucle. Edison et son assistant W. K. L. Dickson développent par la suite le Kinetophone, un Kinétoscope muni du phonographe d'Edison. Début de mars 1892, Eastman, puis, d'avril 1893 à 1896, la compagnie New York's Blair Camera fournissent Edison en pellicule de 1 pouce 9/16 (40 mm), qu'il retaille et perfore dans son laboratoire en bande de 35 mm (à partir de 1894 ou 1895, Blair envoie à Edison des bandes de cette dimension exacte).

L'ouverture de l'objectif des appareils d'Edison définit une fenêtre sur une hauteur de quatre perforations, soit 18,96 mm. Edison revendique les droits sur ce format de pellicule à quatre perforations par image, entraînée par une roue dentée, obligeant son seul concurrent sérieux, American Mutoscope & Biograph, à utiliser un film de 68 mm de large, avec un mécanisme d'entraînement par friction. En mars 1902, un tribunal invalide la réclamation d'Edison, permettant à tout fabriquant ou distributeur d'utiliser du film 35 mm, comme cela se pratiquait déjà en Europe, où Edison avait échoué à faire valoir ses droits. En effet, une variante développée par les Frères Lumière utilisait une perforation circulaire, de chaque côté de l'image, située sur l'axe horizontal. C'est cependant le format d'Edison qui devint la référence, et en 1909, le standard officiel de la nouvelle Motion Picture Patents Company, le trust d'Edison. L'historien du cinéma Paul C. Spehr décrit ainsi ces évènements :

«L'acceptation précoce du 35 mm comme format standard eut un impact énorme sur le développement et la propagation du cinéma. Il permit de montrer les films dans n'importe quel pays du monde. Il fournit un format uniforme, fiable et prévisible pour la production, la distribution et l'exploitation des films, favorisant la propagation rapide et l'acceptation du cinéma comme un instrument mondial de divertissement et de communication. »

 

Fermer

Publié le 07/07/2012 @ 12:16   |


Commentaires

Réaction n°1 

 par Pratt le 23/07/2021 @ 11:51

J'ai archivé beaucoup de films filmés en 35mm récemment, et le problème est que, en numérisant à très haute résolution, vous analysez le grain du film, ce qui signifie que vous avez dépassé la résolution du film source. Je pense qu'à toutes fins utiles, les images numériques de 12Mp et plus correspondent à un film 100 ISO/ASA. Un film transparent poussé à 800 ASA/ISO a une résolution d'environ 4Mp. Les images prises à 16 Mp et plus ont une résolution manifestement supérieure à celle d'une pellicule - sans compter qu'un capteur numérique a généralement une plage dynamique de 12 à 15 stops. Techniquement, il est possible de s'approcher de ce type de plage dynamique avec un film, mais les films transparents sont plus contrastés par défaut, ce qui masque une partie de leur plage théorique. Je n'avais aucun respect pour mon premier appareil photo numérique - un Nikon D100. D'une certaine manière, il n'était pas à la hauteur, mais je n'avais aucune idée de la façon de créer des profils, et avec le D300, les capteurs CMOS 12Mp capturaient des images qui étaient franchement hors de portée sur pellicule.